lundi 26 février 2007

Déménagement

Par Nan, lundi 26 février 2007 à 20:26 :: Bariolage de jours

En attendant la fin des problèmes informatiques, je suis ici: http://hodei.canalblog.com/

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mercredi 21 février 2007

Green day. Wake me up when september ends

Par Nan, mercredi 21 février 2007 à 18:47 :: Bariolage de jours

Ca tourne, ça tourne. Ca ne prends même plus la peine de s'arrêter. Je peux toujours sangloter sur l'épaule de Lord, ça n'enlève pas le tournis. Je m'abrutis de son trop fort, je ferme les yeux à m'en faire, je lui murmure tue moi Et des larmes qui s'égarent toujours sur mes joues. Ca ressemble à un manège, là dessous. Mais rien d'amusant. Juste du terne qui me bousille le coeur.

J'achète beaucoup de couleurs à porter, mais je ne touche qu'au noir. J'ai fais du tri partout. Et si le téléphone sonne encore creux alors que je ravale mes sanglots, alors tant pis. Ca veut juste dire pour moi que je t'oublie Anais. Parce que j'ai déjà le sang à demi encre de chine, et je n'ai plus envie de. Plus de force, même plus pour m'arracher encore les ongles à retenir notre amitié. Trop tard. Trop de temps. J'ai même plus de courage pour moi même. Je cache mon visage dans mes manches trop longues. Je crève de froid dans ce mois qui ne s'arrête pas. Même mes mains sont glacées. C'est à cause de la vie qui circule plus bien. J'avale n'importe quoi, ou rien. Je met trop de noir sous mes yeux, et ça cache tout. Ou pas du tout. On fait semblant. Ceux qui sont proche sont loin, et ne peuvent voir. C'est mieux comme ça.

La doctoresse s'est inquiétée. Mes mots lui ont fait peur, un peu. Un sourire pour rassurer. Et des nouvelles pilules quand même, parce que. La boite est toujours vierge. Je n'ai toujours pas appelé le monsieur du deuxième étage. Je n'arriverai jamais à les monter, toutes ces marches, de toute façon. J'attendrai que ça passe. J'ai gribouillé un texte en Expression, qui devait parler d'une fille sur un trottoir. Je l'ai faite malheureuse. Ré-A m'a dit que "c'est trop triste, ton histoire". Mais l'encre n'a pas voulu lier autre chose. Alors j'ai tout laissé dérivé. Je ne sais pas ce qu'en pensera le professeur. Elle nous parlait d'apprivoiser les mots, et de comment faire. Je n'ai plus écouter. Je ne veux pas de méthode sur comment écrire. Je préfère que mes mots s'emmêlent. Ils auront au moins la possibilité d'être libres eux. C'est pas grave si ça me fait encore pleurer en cours. Mes cheveux longs arrivent bien à cacher mes yeux, maintenant.

         

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lundi 29 janvier 2007

Flocons

Par Nan, lundi 29 janvier 2007 à 22:06 :: Bariolage de jours

Qu'est ce qu'elle m'a manqué au fond Ré-A. Je m'en suis rendue compte ce matin, alors que j'ai vu sa silhouette quand j'entrais dans le tram. Parce qu'avec nos deux bêtises de grippes, on ne s'est pas vu de la semaine. Alors pfiou. Il y avait des choses à dire. Beaucoup, beaucoup de mots. Devant un café, au premier étage. Avec des brioches au sucre ou au chocolat. Ca faisait plaisir de la voir s'étouffer de rire à une bêtise. Et de parler de ce qui chiffonne, de ce qui met toute en boule. Il n'y avait pas de solution à la fin, juste un peu moins de vide qui creuse. Des traces de café sur le coin des lèvres. Et même un sourire, aussi.

Il y avait encore de la neige sur le devant de l'IUT. Ca devait être joli la semaine dernière, quand il y en avait plein. Mais j'étais sous ma couette, à avoir des chardons dans la gorge. Alors je me suis rattrapé comme j'ai pu, et j'ai lancé de la poudreuse dans le dos de Ré-A. "t'es bête bête bête bête". On a passé la journée à parler avec l'accent canadien, à cause de notre professeur.A mettre des photos en ligne. A parler du nouvel amoureux, avec petite photo sur le téléphone blanc à l'appuie, et chuchotements. Et moi et Andréa et Fanny, à demander "il est comment il est comment?". A faire les filles.

Et puis les grandes vitres toutes transparentes, du tram. Qui percutent soudain mon esprit. Je commence à sentir toutes les habitudes de cette année dans mes mains. Ce qui s'installe petit à petit. Ca me plait, alors que je touche tout du bout des doigts. La douceur de mon jean couleur nuage de pluie contre ma paume. Ma main sur leurs joues pour leur demander ça va en vrai?. Y'a ses yeux bleu à lui que je n'arrive pas à déchiffrer. Je crois avoir réussi avec les verts. Mais pas les bleus. Je le sais, les miens non plus, ils ne sont pas bien déchiffrables. Mais j'ai envie de comprendre, de connaître. Même si c'est s'attacher pour de rien encore. Pas grave, j'ai l'habitude. Des amitiés qui agonisent faute de présence, j'en ai quelques une dans le coeur. Qui est couvert de cicatrices. Alors je ne suis plus à un point de sutures près.

        

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dimanche 28 janvier 2007

Orage

Par Nan, dimanche 28 janvier 2007 à 12:06 :: Bariolage de jours

La grippe me quitte petit à petit. Je ne supporterais plus les traits de mon plafond de bois collé en permanence à ma rétine. Il faudra que je m'excuse auprès de Demi-Roi, il me semble avoir été un peu désagréable avec lui. Va en cours!. Il voulait juste rester la matinée avec moi, plutôt que dans sa salle sombre. Mais il a le bac lui, quand les beaux jours reviendront, puisqu'il a trébuché sur certaine classe. Je lui ai promis de venir le voir, et d'être horrible avec son beau père. Et horrible est trop doux. Je me suis resservie un verre d'alcool transparent quand il m'a parlé de chez lui. Des coups. Je crois qu'il y a des gens pour qui je souhaiterai une mort imminente. Alors je me draperai de noir, de dentelles, de volants, mes longues bottes, mon serre taille. Tout ce qui fait qu'il me craint, puisqu'il exècre la différence, pauvre petit homme aux yeux cousus et à l'esprit fermé. Je ne lui hurlerai rien, je ne ferai que murmurer. Si encore une seule fois, ca recommence... J'ai la colère qui me pique. Il parait qu'il a fait un pamphlet juste pour moi, à leur table un soir. Tout un repas pour dire à quel point j'étais détestable. Beaucoup trop d'honneur pour une petite gamine comme moi. Je l'amène où je veux, puisque c'est tellement facile de jouer avec les gens prétentieux. Les particules aux noms de famille ne sont pas une marque de respectabilité. Bien au contraire.

Mais la prochaine fois que mes bottes claqueront sur le parquet de leur maison, je n'aurai pas mon sourire pseudo innocent. Je ne jouerai plus. Demi Roi restera toujours comme un frère. Mon Demi Roi qui a réussit à gagner, à être plus grand que moi, alors qu'on a passé notre enfance à se battre pour être celui qui avait un demi centimètre de plus. Demi roi qui pèse dix kilos de moins que moi depuis toujours, avec ses côtes visibles sous sa peau, petite chose toute fragile. Demi Roi qui préfère les garçons, peut être que c'est plus joli un garçon, je ne sais pas. Peut être que ça protège mieux. Je dois même rencontrer sa moitié bientôt, mais ça l'inquiète un peu. Puisque le dernier qu'il m'a présenté, j'aurai pu lui cracher au visage, et que j'ai passé ensuite tout mon temps à lui dire débarrasse t'en, largue le, vire le tout de suite, il sonne faux. Mais tout ça, ce n'est pas important. La chose qui me chiffonne se réglera dans la semaine. Je ne veux plus jamais entendre parler de coups de poing, de colère. Il est trop précieux, mon Demi roi, pour qu'on s'amuse à s'en servir de sac de frappe. J'ai le toucher des agneaux, je sauve les bestioles qui se noient l'été dans l'eau, et je n'ai même pas le courage de gronder Pomme quand il se met à pleurer après avoir fait une bêtise. Mais ça n'empêche que je peux être le pire de tout ce qu'on a pu connaître. Et je le serai cette semaine. Avec le sourire aux lèvres. On ne brise pas ce qui m'appartient, ceux auxquels je tiens.

       

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lundi 1 janvier 2007

Bilan 2006

Par Nan, lundi 1 janvier 2007 à 02:58 :: Futilité[s]

1) Why 2006 was a good year ? Dans le désordre, y'a eu Eux. Toutes les rencontres, Lise, Léa, Lord, Andréa, Fanny. L'opération, aussi. L'IUT. MICHAEL! Tout les fous rires plus ou moins cachés de l'année. Août, évidemment: Vodka, eux, jour qui ne se lève pas, ma main sur le bras de Drey pour voir s'il respire (evidemment qu'il respirait, il avait juste bu. Le problème, c'est que moi aussi *sourire sourire*).

2) What was the best moment this year ? Je ne sais pas. Disons qu'il y en a plein de petits, partout. Y'a pas de bonheur en continue, juste des petits éclats qui brillent sur un peu chaque jours. Certains plus que d'autre. Le 15 août par exemple. Ou quand je peux les serrer dans mes bras, et leur dire que je les aime. Les retrouvailles, même si elles sont quotidiennes. Moment important: le concert de Michael Bulbé. A en tomber malade pendant une semaine après. Putain putain putain. Epouse moi!

3) The worse ? Fin août. Début Septembre. Les fois où y'a trop de larmes. De moi ou à cause de moi.

4) Where was you, when 2006 began ? Chez mon Lui.

5) With who ? Lui

6) Where will you be next year ? Ici

7) With who ? Lui

Did you do your good resolution this year ? Nop je ne pense pas

8) will you have good resolution for 2007 ? Me remettre à la couture. A l'écriture, aussi. Travailler un peu plus. Et refaire ma couleur qui commence à mourir petit à petit.

10) Did you fall in love this year ? On peut voir ça comme ça. *sourire*

11)If yes, who is he ? tatata

12) Does he know it ? Il semblerait oui

13) Regrets ? Il parait qu'il ne faut jamais en avoir, non?

14) And him ?

15) Did you broke up with someone this year ? Oui. Les ruptures, ça concerne tout le monde, pas seulement les amoureux.

16) Did you make new friends this year ? Oui. Et je pensais qu'on pouvait aimer toujours plus de gens. Je pensais que ça s'arretait, au bout d'un moment, de trouver les gens si beaux. Mais en fait non. Alors j'ai des nouveaux gens dans ma vie, et putain je les aime eux aussi.

17) who is your new best friend ? Y'a jamais eu de hierarchie ici. Juste que 2006 m'a apporté Léa et Lord, et je l'en remercie.

18) what's your favorit month ? Mars, vers le milieu. Et aout, forcement.

19) Did you travel oversea this year ? Du tout.

20) How many country ? Aucun.

21) Did you lost something this year ? Ma naiveté, un peu. Niveau materielle, je crois qu'il vaut mieux ne pas compter.

22) Did you lost someone this year ? A l'heure actuelle, je pense que oui. Aie.

23) Best movie in 2006 ? Moulin Rouge. Oui, je sais, leger retard.

24) favorit song this year ? Impossible. Disons qu'à l'heure actuelle, le tango de Roxanne passe en boucle. Mais ça changera.

25) What was your favorit Cd in 2006 ? It's time, Michael Bublé

26)How many live have you been ? 1. Et il m'a fallut du temps pour m'en remettre.

27) What was your favorit live ? Vu qu'il n'y en a eu qu'un, ça ne semble pas difficile. Mais pas n'importe lequel.

28) Did you drank a lot of alcoohol this year ? . *tousse*. Y'a des gens qui m'ont influencé aussi hein. Mais c'est vrai que oui, pas mal.

29)any drugs ? Aucune.

30) Sleep how many times to someone's else house ? Chez mon Lui. A la clinique. Chez Mat'.

31) Did you do something you're ashame of, this year ? Un peu, oui. Mais au final, pas plus que ça, et ça fait peur vu tout ce qu'on a pu dire dans l'amphi de droit. D'accord, j'irai m'excuser un jour à poupée vulgaire 1 et 2. Ou pas. Allez mourir les filles.

33) Did you tell lies ? Un bon nombre, comme tout le monde.

34) Did you do smething bad to someone this year ? La fac de droit n'est pas une bonne idée pour rester sage. J'ai du être assez médisante cette année, je pense. Et c'est mal. Ou pas.

35) Did someone did something bad to you this year ? Pas volontairement. L'oubli, ça compte pas vraiment. Ca fait juste mal.

36) How much did you spend this year ? Trop, je pense.

37) What's the moment you're most proud of Quand je les avais tous autour de moi. J'étais extremement fier de les connaitre eux, et d'avoir leur amitié. Oh et puis je n'ai pas frappé poupée vulgaire l'autre soir, et Lord a été fier de moi. Du coup moi aussi j'étais fier. Parce que j'aurai volontier expliqué à quel point elle pouvait m'agacer, mademoiselle décolorée. Et j'ai aidé Léa a faire de même.

38) What was the most embarassing moment Je ne vois pas trop.

39) If you can go in the past, what would you change ? Rien, effet papillon tout ça.

40) What's your plan for 2007 ? Travailler pour avoir mon DUT. Coudre mes vetements. Vivre pour de vrai.

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mardi 26 décembre 2006

Nowel

Par Nan, mardi 26 décembre 2006 à 13:27 :: Bariolage de jours

J'ai mon collier remplie d'anneaux qui tinte quand je le touche. On dirait des petites bulles. Cadeau du père noël de mes soeurs.Ca, des chocolats, de l'argent. D'autre bêtises que je ne dirai pas ici. Nowel s'amuse avec moi, et m'apporte ce que je ne demande pas forcement. Il n'a pas apporté de neige, comme d'habitude. Alors j'ai offert une boule de neige à Lord, pour ne pas qu'il soit nostalgique de la Grande Bretagne. Il faut que j'emballe mes cadeaux aussi, pour ma deuxième famille. Et que j'aille acheter ce qui manque. Même s'il faut affronter les chiffres négatifs du thermomètre. De toute façon, je l'ai déjà fait pour la messe de l'autre soir. Une jupe en dentelle déstructurée, et des collants en résille. Ca a fait rire hélène, parce que je me doute qu'elle savait que c'était pour faire enrager les vieilles personnes. Sophie n'est pas venue, et j'ai du distraire Ln toute seule, à coup de grands signes et de grimaces. Puisqu'on a pas changé, depuis notre première messe de noël, à l'époque où on avait le droit de lire nos livres sous les bancs. On écoute toujours aussi peu.

Des petites choses qui font sourire, comme les mails collectifs pour dire que je vous aime et bon noel, sa voix au téléphone, après tout ce temps. Ma soeur qui conduit trop vite, tellement que je dois cacher mon visage dans mes mains pour ne pas hurler. Et nos vulgarités dans les magasins, alors que je craquais pour un grand cadre portant une photo de panneaux de Broadway. Je crois que je lui ai lancé des sous vêtements dessus, un truc comme cela. Sûrement que notre mère aurait levé les yeux au ciel si elle était venu avec nous. C'est ce qu'elle fait toujours, quand je cours en criant maman elle est méchante elle me tape! mais dis lui que c'est la fille du facteur, elle veut pas me croire!. Et plein d'autre chose, même si on n'avoue pas tout, on est censé être majeures je crois. Elles depuis plus longtemps que moi, en plus.

Sinon il y a eu la soirée du vendredi-soir-fin-des-partiels, avec le froid qui mordait franchement les doigts, et Damien qui a réussit à venir, même s'il n'est pas officiellement de ma classe. Des rires, des paroles dites très fortes, et les "stop" hurlaient par toutes les voix quand Andréa voulait embrasser son amoureux. Je crois que ça se paiera, ces bêtises là. En attendant, ça nous faisait pouffer de rire comme des gamines. On a été sage, et on a réussi à ne pas frapper une poupée-vulgaire qui était venu s'installer à notre table, avec le regard complètement floutté par l'alcool. Même si on était très remontée avec Ré-a. Mais Lord nous parlait comme à des enfants, en nous disant "shhh, on ne tape pas un être sans défense et sans intelligence". Damien a essayé de lui expliquer l'inutilité de sa vie, alors que je cachais mes rires entre mes bras. Elle a fini par partir, et j'ai laissé un baiser sur la joue d'Ichou qui avait réussit à reprendre mon portable de ses mains. On a fini tard, avec du froid jusque dans les pieds, et la voix un peu trop grave, à force de crier pour se faire entendre dans le bruit. Je crois qu'ils veulent recommencer ça à la rentrée, et encore après. Il faudra prévoir des choses plus chaudes à se mettre dessus, et de surveiller un peu mieux nos petits. Pour pas que la vulgarité s'accroche à leurs bras, encore une fois. On s'accrochera à leurs mains encore plus fort, et on plaquera des baisers sur leurs joues, comme la dernière fois. Et on rire sûrement encore beaucoup. Il parait que 2007 sera une bonne année.

          

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dimanche 10 décembre 2006

Thé citron

Par Nan, dimanche 10 décembre 2006 à 20:26 :: Bariolage de jours

La dernière fois, je n'ai pas osé donner l'adresse d'ici. Parce que je trouve qu'en ce moment, c'est vraiment triste. Jolie Mélie-Mélie me l'a même dit dans sa lettre toute mignonne. Le gentil-joli facteur m'apporte de bien belles choses. Donc pour ici, c'est vrai que ça fait gris. Là bas aussi, au fond, c'était un peu la même chose. Mon chez moi d'avant. Je ne sais plus à qui je parlais des blogs, mais j'ai refais toute l'histoire. La plateforme 20six qui marchait bien, la communauté, le reste. C'est un monde à part. Les gens du "dehors", de ce qui existe en vrai loin d'un écran, et a qui on a parfois du mal à donner la clef. Parce que? Je ne sais pas pas bien, mais parce que et puis c'est tout.

Y'a la semaine qui brille encore, même si elle est presque terminée. C'est parce qu'il y a eu beaucoup d'étincelles. Les larmes, elles ne comptent pas, alors on les oublie. Mais le reste. Leur bêtise de soirée inter - filière. Qui était parfaite. Même s'il y a eu toute cette pluie. Tellement qu'avec Ré-a, on ne cessait de hurler non mes cheveux! mes cheveux!"''. J'ai réussit à me faufiler jusqu'à Lord, et son parapluie, alors la petit blonde marchait devant sous les gouttes. Les flaques immenses ont trempé nos pieds, mais il me semble bien qu'on n'a pas cessé de rire. La vodka prise chez moi n'a pas aidé à être sérieux. Surtout que je la servais comme en août. Mais sans la boisson rose à bulles. Déjà que l'alcool à un goût de souvenir maintenant. Et que ça me manque, tout ça.

On a finit tard, je crois bien. Ré-a a réussit à me mordre la main, mais je ne me souviens plus pourquoi. De vrai gamines, à courir dans le bar vide des autres, remplie juste de nous tous. Et de grandes bêtises. On a adopté Lord, et Julien aussi. Qui m'a confié des secrets à l'oreille, alors que je lui répétais mais va lui dire, va lui dire maintenant!. Je ne sais pas si ça a marché. J'ai caressé sa joue et j'ai eu droit à un sourire, même s'il avait les yeux tout triste. Bêtise d'amour qui fait souffrir les gens. Ca a sûrement du être la raison pour que l'on boivent d'avantage. La nuit a été un peu trop longue, et les détails sont flous. Jusqu'elle m'a conforté dans l'idée qu'aimer les gens, ça vaut le coup. Même si ça fait mal. Parce qu'eux aussi, ils avaient ce quelque chose qui. On a fait d'énorme baiser sur leurs joues en partant.

On s'est tous revu le lendemain, avec du gris sous les yeux. Je ne pouvais même pas tourner la tête pour parler avec Ré-a.Ca tangue, mais parle moi, je t'écoute, je ne te regarde pas c'est tout. Ca la faisait rire, ainsi que les quelques autours. J'ai déjeuné avec Lord, qui n'a même pas pris la peine de venir pour ces heures de présence. J'ai réussis à l'entraîner dans mon pub. En vrai, je ne l'ai pas beaucoup forcé. Lui aussi, il est remarquablement intelligent. On a parlé d'Histoire, et d'Angleterre, évidemment. De notre passé, qui a tellement de petits points commun que ça a quelque chose d'effrayant. Sauf qu'il chante du James Blunt et que je dois lui expliquer que non non non, tu peux pas, toi tu comprends ce qu'il dit, c'est encore pire. Ca l'a fait rire. Tout comme quand je lui expliquais que colorier n'était pas le bon verbe pour parler des cheveux teints. Et c'est moi qui ai ri quand son accent est revenu, petit à petit. Et qu'évidemment, je le prenais aussi, puisque je suis un papier calque des voix des gens. J'arrive même à prendre l'accent de chèvre de Drey, c'est dire. (c'est petit et bas, je sais).

Je ne raconterai pas que je suis également sorti vendredi, encore tard. Que j'ai de nouveau senti la pluie s'infiltrer dans mon cou, alors que l'on courrait en riant, avec Ben, celui qui devient mon partenaire de danse officiel. Et les rencontres faites par hasard avec ceux qui viennent au même endroit que nous. Je ne raconterai surtout pas que j'ai parlé espagnol avec un Bolivien, sinon La-Blonde-Zoé va se moquer de moi. Ni qu'on a eu la piste pour nous, avec Ben. C'était encore beaucoup de rire, alors que le jeune homme dont j'oublie le nom, celui qui était d'origine égyptienne, m'apprenait des pas que je n'arrivais pas bien à mémoriser. Et que je voyais du coup de l'oeil qu'on me remplissait mon verre encore, alors que je faisais des grands signes de négation. Mais tout ça, on a dit qu'on ne le raconterai pas, donc on ferme les yeux, fort. Sinon ça brûle, toutes ces paillettes. J'étais sure que Décembre rattraperait tout.

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mercredi 6 décembre 2006

Pluie

Par Nan, mercredi 6 décembre 2006 à 23:44 :: Bariolage de jours

Je vends du tissu, et je commande encore plus de bêtises. Rayures roses. Un manteau, aussi, puisque l'hiver arrive petit à petit pour de vrai. Y'a le froid, et ma voix qui claque en même temps que nos pas sur les pavés vieillit. J'ai froid J'ai froid J'ai froid. Jusqu'à ce que Ré-a me dise n'importe quoi pour me faire taire, et que je reprenne de plus fort. Ce matin, je claquais des dents, à attendre Lo à son arrêt. Où il n'est jamais venu, puisqu'il rentrait plus tard. Une surprise de ratée, et un bus en retard. J'ai couru mais mes chaussures à chats n'ont pas aimé. Ma cheville non plus, d'ailleurs. Il s'est excusé plus tard, d'une main sur mon bras. Mais déjà oublié, puisqu'on parlait fort fort avec Ré-a, sur le haut de l'escalier. Celui de l'exterieur, le gris foncé. Là où est mort un homme, l'année dernière. Tué par balle. Alors quand on ne parle plus, j'y pense. Et c'est moi ou le froid, mais je frissonne encore plus. Touché du pied tout les jours le ciment qui devait être rouge c'est. Déstabilisant. Et même au délà. Alors on se frotte les yeux, et on n'y pense plus. On replonge dans les rires qui ne s'arrêtent pas. En ce moment, y'a même des peres noel sur nos gobelets. Ceux de la machine, où l'on verse tout les jours de quoi acheter la Colombie. Ca nous brûle les doigts, la langue. Mais ça ne nous empêche pas de parler.

On lie de nouveaux liens, sur les marches en béton. Je parle des histoires que j'aime, et je trouve un écho que je n'attendais pas. Et quand Andréa essaie d'expliquer les arguments que je connais depuis des années, je les contre, calmement. Et j'explique mes théories à celui qui a parcouru les même pages que moi. Et j'explique, les yeux brillants, tout les liens. Que même sur l'encre promise pour bientot sur ma peau, il y aura un lien, même non visible. Le livre qui a tout commencé. Le livre, les forums puis eux. Et encore d'autre. Sans s'arrêter. La chaîne est immense, et ça me fait toujours sourire d'expliquer d'où tout vient, et comment j'ai trouvé par hasard ceux que j'aime le plus au monde. Au détour d'une discution, d'un sujet. Puis par le biais d'ombre non fréquentable. Peut importe, puisque ceux qui sont loin, ils ont tous le même point commun. Des histoires pour enfants, comme dirait la plupart des journeaux. Quelque chose qui va bien au delà, lorsque l'on sait voir.

Même si, si on m'avait dit tout ce que j'allais trouver, en prenant le premier tome entre mes petits doigts, je crois que je n'y aurais tout simplement par cru. Comment? Comment pourrais je deviner que j'allais tapisser mon mur de photos de gens que je n'aurai jamais pu rencontrer à l'époque? Que j'allais devenir une amie des transports par rails, au point d'acheter une carte à renouvellée chaque année? Qu'au fond de ces liens, j'allais même trouver mon Lui? Que j'allais trouver où était Lyon, et comment était Marseille en vrai? Que j'allais aimer des gens avant même que mes yeux ne les apercoivent? On allait me donner des mots, des baisers sur la joue, des mains dans la main, des fou rires, des théories jusqu'à des heures pas possible. Et qu'au fond, on allait même grandir ensemble, et y'aurait même des années sur nos premiers jours. Et même encore des nouveaux liens, avec ce qu'on avait découvert à l'époque, ce qu'on appellait blog. Avec des personnes toujours aussi jolies.

J'y aurai pas cru, à tout ça. Et pourtant on se retrouve maintenant. J'écris des lettres qui arriveront bientôt, en j'en recoit qui me font sourire, même quand je rentre avec le noir, et la pluie. Et même s'il y a des disputes, des incompréhension, des absences, il reste que je les aime ces personnes. Alors ces livres, on peut dire que c'est des histoires de gamins, avec des dragons et des capes, mais ça a réussit à écrire tout plein d'histoires de grands. Et c'est pas rien.

         

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mardi 5 décembre 2006

You and I. Michael Bublé

Par Nan, mardi 5 décembre 2006 à 00:59 :: Bariolage de jours

Je crois que j'ai commence à voir une couleur, pour cette année. Si on frotte du doigt, je vois apparaitre les sentiments, les lieux, l'odeur. Ce qui va constituer des souvenirs, plus tard. Je pense saisir la substance du maintenant. J'aime bien sentir mon présent, comme un nuage à peine opaque. J'aime croire que j'ai le contrôl. Quitte à tomber plus tard, aveugle. Aucun problème, habituel.

Je ris bien trop. Comme si Ré-a réveillait l'ocre et le lumineux, à chaque fois. Je me mords la langue, le front appuyée contre le bureau, les épaules tremblantes. Elle a appuyé sur ma tête la dernière fois, me faisant embrasser le bois dur. Et j'ai mis du temps à lui murmurer, les yeux pleins de larme de fou rire, qu'elle me le paierait. Je tiens souvent mes promesses, surtout dans ces domaines là. Quand il s'agit de jouer à qui veut être la plus gamine. On parle fort, et notre Anglais nous dis bien souvent qu'on nous entends arriver. On repète des bêtises sans s'arreter, jusqu'à ce que la demoiselle dans le tram soupire d'agacement. Alors Ré-a recommence, encore plus fort, bien sur. On parle de garçon. De ceux qui ont fait mal. De ceux qui répare. De ceux qui s'en vont, aussi. Et de ceux qu'on aime, mais différement, puisqu'on possède la même dépendance aux gens. Elle me raconte des visages, des noms, des histoires, que j'échange avec les miennes. Elle veut rencontrer les miens, mais c'est un peu plus compliqué. Y'a les photos, les mimiques, les mots avec les mains. Les sourires entendus.

Dehors, il ne neigera jamais. Comme chaque année. Même chez Drey je suis sure qu'il y a de la neige, même avec la mer. Ici, rien, le ciel est gris transparent. Je rêve d'averses torrentielles. Mais à peine quelques chagrins de fées qui nous poussent à ouvrir les parapluie, le violet, le marron, le noir, et le blanc et rose. Pour marcher vite vite vers la salle bleue, là où l'on mange. Là où j'y trouve parfois Tibo, des cernes sous ses yeux trop verts. Elles s'en vont quand j'approche, tout comme elles s'entuients quand elle voit Antoine. Ca me fait toujours sourire, même si c'est méchant, même si. Je n'aime les imbéciles, les vraies. J'effleure sa joue de mes doigts, pour enlever son regard si terne. Je parle de soirée prochaine, de café, d'ailleurs. Mais je n'empêche pas ses nuages. J'ai déjà tellement de mal avec les miens.Je croise les doigts pour lui aussi, même si ça fait un de plus, et que je manque de main.

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jeudi 30 novembre 2006

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Par Nan, jeudi 30 novembre 2006 à 23:23 :: Bariolage de jours

J'avais besoin de balancer toute l'encre de chine qui s'agitait dans mes veines. Comme le poison qui tue à haute dose. Je dois apprendre à dire avant que. Pour pas me retrouver par terre, encore. Une gestion de l'équilibre que je n'ai pas encore. Les relations sont un casse tête. Et les peurs d'abandon refont toujours surface les mauvais jours, quand la pluie brûle les joues et que la nuit avale sans distinguer maisons, rues et gens. Alors j'ai pris tout ce que j'avais sous la main. Le chat, les films, la musique, la musique, la musique. Je n'ai appelé personne puisque j'avais juste des problèmes coincés entre moi et moi même. J'ai gommé les traits qui me genaient. J'ai commencé à écrire des mails, et même si je ne les ai pas terminé, j'ai brodé assez pour exploser ce rouge sombre qui me poignardait à l'intérieur. Je comprends un peu mieux où ça cloche, même si ça sonne toujours faux. Je crois que je dois toujours m'éclater par terre pour voir mieux. Quand j'ai la tête tout près du gravier, et que les ailes s'enlisent de goudron.

Je pense que je n'aurai pas du abandonner, avec ce monsieur du deuxième étage. Même s'il me fait au fond bien plus peur que le plus méchant des loups des noires forêt. Je n'ai pas envie d'être handicapée des sentiments, à garder tout, tout, tout jusqu'à en vomir. J'ai encore une mains invisible qui retient mes mots. Et c'est mauvais. Ln me l'a assez répété. Blonde Zoé aussi. Peut être parce qu'elles me connaissent entierement. J'ai peur d'avoir ce déclic, cette porte qui s'ouvre, et laisse passer le reste des sentiments que j'arrivais encore un peu à camoufler. Ca va faire bientôt des années que petit à petit, je laisse tout couler. Le barrage s'est rompu, et la petite fille au masque creux est parti. J'ai peins des reliefs, des couleurs, des cicatrices sur mes joues. J'ai exploré mes sourires, mes larmes. Mais il reste encore. Le coin chargé d'épine. Les arrête tu me fais mal qui n'arrive pas à passer. Alors ils s'enferment, m'enroulent d'angine, de larmes, de gris mat dans chaque cellule. Jusqu'à ce que le temps passe. Que j'arrive à parler sans crier. Que j'ai vécu le deuil toute seule. Je re ouvre les portes. La dernière fois, ça a duré un an. A la marelle, c'est toujours la même case que je loupe. Toujours. Jamais d'exeption. Je commence à en avoir marre de passer ma vie à cloche pied. J'ai pas envie de ressemble à ces assistés des relations qui vivent en roulant toutes les fautes dans le creux des reins des autres. J'ai passé l'âge. J'ai envie d'aimer ceux que j'ai choisis, et ne plus m'enfuir au moindre accroc.

A force de mots dit trop fort par mon Lui, j'ai compris que j'en étais dépendante, des liens que je lie avec mes doigts. Même si ça me fait me remettre en question un peu trop souvent. C'est pas grave les entailles sur les genoux, les egratignures sur les mains. On s'en fout, j'envoie des lettres sur un petit clavier, qui forment je t'aime, qui forment tu me manques, qui forment qu'on existe. Je pleure mes absents, puisque je suis une toute petite filles, et qu'ils, qu'elles dessinent des formes en pointillés à côté de moi. Ré-a fonctionne comme moi, et joue des mains, des mots, pour m'expliquer tout les visages qui brillent dans ses yeux. Elle m'explique que c'est normal, que c'est la vie qui nous fait comme ça, à aimer les gens plus qu'il ne faut. En ce moment, je pose souvent mon front contre son épaule, pour fermer les yeux un instant. Ca tourne si vite, partout. Les autres sont persuadés qu'on se connait depuis bien longtemps que quelque bout de mois. Ca nous fait sourire. On a alcoolisé nos regards ensemble l'autre jour, en hurlant des immenses bêtises. Les doigts forment une nouvelle toile, même si mon Lui lève les yeux au ciel, tout haut. Ma soeur me dit toujours que j'ai tors d'être optimiste. Je ne le suis pas. J'ai juste des coquillages en éclats de rire quand je ferme les yeux, et que je m'écoute. Et si un jour, je ne marche plus à cloche pied, si je cesse de m'entraver sur chaque branche qui dépasse, j'aurai peut être tout ça, en grand, même les yeux ouverts.

      

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mardi 28 novembre 2006

Noyade

Par Nan, mardi 28 novembre 2006 à 20:13 :: Bariolage de jours

Au fond, elle devait avoir raison, la dame, dans son horrible pièce saumon. Elle disait que j'attendais trop des autres. Que je cherchais la perfection. Et que ça me faisait souffrir. Hyperémotive. Même si elle se perdait dans beaucoup d'erreur, elle a surement dit des vérités aussi. Je m'en rends compte quatre ans après. Le temps de m'effondrer par terre à force d'avoir mal.

Le trajet était long ce soir, et j'avais les épaules lourdes. J'ai senti l'eau sur mes joues bien avant d'arriver chez moi. J'en ai même arrêté de marcher. Parce que j'étais fatiguée. Parce que c'est tout usé à l'intérieur, malgré tout les sourires de la journée. J'ai trouvé un reste de courage pour recommencer à avancer, franchir la lourde porte, avaler les marches. Mais ça s'est arreté avant la porte de ma chambre, et je me suis retrouvée étendue sur la moquette émeraude. Il n'y avait pas de lumière. J'ai recommencé à pleurer. J'ai fermé les yeux, je crois. J'ai du rester un long moment comme ça. J'avais la nuque raide en soulevant les paupières. Le chat ne m'avait pas quitté.

Sur ma moquette rouge, il y a encore des morceaux de verre. Son vase qui s'est brisé pendant mon absence. J'ai ramassé tout les morceaux à mains nues, puisque ces tranchants ne me touchent plus. J'ai jeté le maximum dans une poubelle. Mais il y a encore comme de la poussière partout, qui griffe et coupe. Je n'ose pas tout enlever.

Je me noie, je crois que c'est le bon moment. De changer. Ou de. Mais c'est un bon moment. De plus laisser le coeur s'emprisonner d'eau jusqu'à se fendre. C'est trop lourd, et j'y arrive pas. Ca marche plus. Y'a juste le vide qui fait des craquelures partout. Des gercures qui me brûlent. Et ça ne s'arrête pas. Même les mains devant les yeux. J'ai peur du vide, j'ai le vertige en ce moment.

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dimanche 26 novembre 2006

Grey

Par Nan, dimanche 26 novembre 2006 à 22:13 :: Bariolage de jours

Je fais du tri. Je lance sur le côté, je fais des tas. Je jette des sous vêtements. Heureusement qu'il n'y a pas de pervers dans mes poubelles. Dans les rues, dans le bus, dans les bars, mais pas encore dans les poubelles, merci bien. Je décide de ne plus appeler. Rien, pfiouu. Aux autres de prendre des nouvelles. Ca marchera. Un jour ou deux. Jusqu'à ce que le silence se cogne à l'intérieur de ma tête, et que je tombe sur un répondeur. Ou avec de la chance sur deux minutes en liberté. Et on recommencera. J'attends, j'attends, j'appelle, bonjour au revoir. Novembre me picote les yeux.

Je crois de moins en moins en la distance. Mis à part mon Lui. Parce que le pays qui me mange ceux que j'aime aux quatre coins, ça finit par faire mal. Même si j'évade un signe de main, quand je parle de l'un d'eux, tout en disant "loin mais c'est pas grave". Je crois que je mens. Je fais des gamineries, et j'essuie des larmes sur mon oreiller rouge.Je ne les compte pas, je ne les dédies pas. Juste le coeur qui joue à la marelle, et qui me fait mal à force de s'écorcher sur le goudron. Je m'en fous qu'on pense à moi, je le vois pas dans les nuages. Ni dans les étoiles qui clignottent, quand c'est tard le soir. Ca veut rien dire, c'est encore moins concret que les baisers qu'on envoie à n'importe qui. Une main ne suffit plus pour lire les mois, ni pour compter le vide. Alors si les kilometres nous grignottent, tant pis, on ira se noyer plus loin. On se lachera les mains, on s'abandonnera. C'est trop dur de porter le poids toute seule. C'est trop lourd. Je lache tout. J'ai les iris qui changent de couleurs à force de fixer l'horizon, pour pas grand chose. Les souvenirs brûlent à force d'être gelés. Ca fait trembler mes doigts, alors je jette un rideau sur eux, sur les images qui me font mal. J'ai l'impression que rien n'est facile.

J'écoute de la musique agressive, très fort. Je rature des mails que je n'envoie jamais. J'ai des présentiments qui me font me mordre les lèvres. Des mauvais. J'essaie de mettre des mots dessus. D'expliquer. Ca ne marche pas, alors j'essaie de les oublier. Je les ranges dans un coin de ma tête, et j'espère que ça restera une voie sans issue. Comme le reste de mes problèmes. L'automne a souvent une couleur de galet.

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lundi 20 novembre 2006

Corneille. Sur la tombe de mes gens

Par Nan, lundi 20 novembre 2006 à 23:07 :: Bariolage de jours

Il commence à pleuvoir sur des nuits quand je rentre, maintenant. La buée de la vitre taguait par mes doigts, en signe japonais et en sourire. Le gris, le noir et la pluie. J'aurai aimé que Drey soit là. Même s'il est encore trop occupé. Je n'ai pas éffacé mes dessins en descendant.

Le week end avec mon Lui m'a laissé beaucoup plus d'étincelles que je ne pensais. Je n'en avais qu'une poignée, avant, et je commencais à m'inquiéter. Alors, même si j'ai de la brume qui continue de chanter à l'intérieur, ça s'apaise un peu. Je ne vois pas mon chemin clairement sous mes pieds, mais j'ai ses baisers dans mon cou qui m'ont laissé des coeurs pourpre. Et son sourire. Et la façon qu'il a de se cacher derrière mon épaule, quand on sait que ça va faire peur, sur l'écran. Et même s'il fait le fier, à me faire peur, je suis sure qu'on est à égalité. Alors on se sert fort l'un contre l'autre pour s'endormir. On oublie les différences. Je suis juste bien dans ses bras. Même si je dois rester coincée six heures dans un train à cause d'un incendie. Mais là, je dirai juste qu'en ce moment, la chance et moi, on a quelques différents.

En ce moment, novembre nous joue des sales tours, dans mon école. On avait le dos contre le ciel, cet apres midi. Et c'était gris à en faire une overdose. Heureusement qu'il y avait Léa, et les mots dit tout doucement. Et Tibo que je peux harceler à loisir le midi. J'ai encore du vexer sa cour, encore une fois. Avec mes chaussures à chats, on se moque. C'est mal. Mais je laisse ma place aux vieilles dames dans le bus, et je dis bonjour au chauffeur. Ca rabiboche mes actions mauvaises. Thé au citron qui brûle. Chocolat. Mais je ne tire pas la langue, je suis sage. Sauf. Il dit que je ne suis pas mature. J'affirme le contraire, que je vois juste les choses d'une autre façon que lui. Si j'étais immature, j'aurai surement pleuré qu'elle ne me réponde pas. Et de toutes ces histoires. Mais même si ça pique, je n'ai pas les yeux mouillés. Mais bien sur, ça ne prouve rien. Alors j'ai repris Hermes, j'ai laissé mon criterium se baladait sur quelques pages. J'ai acheté des gants d'assassin en satin noir. Un casquette en velour cotelé toute douce. Novembre finira bien par s'arrêter.

            

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jeudi 16 novembre 2006

pêle mêle

Par Nan, jeudi 16 novembre 2006 à 22:50 :: Futilité[s]

Ce n'est même plus de la futilité, c'est pire que ça. Mais cest parce que hier, j'ai loupé mon permis. De façon bien méchante. Du coup, ils m'ont remonté le morale à leur façon. Merci à vous, les gens. Y'a que elle , qui m'a défié a une bataille de wizz. Le but étant d'envoyer d'utiliser toutes les fonctions possibles d'un ordinateur pour attaquer l'autre. Msn ne marque pas les wizz dans l'historique. C'est stupide, on est majeur, j'ai adoré.

    Date        Heure  De   À     Message
  • 15/11/2006 22:16:15 Nan / Zoé : tu me fais flipper tu sais avec ton smiley qui sourit tout le temps
  • 15/11/2006 22:16:45 Zoé / Nan :he he he
  • 15/11/2006 22:16:53 Zoé / Nan ::):):):):):):):):):):):):)
  • 15/11/2006 22:17:05 Nan / Zoé : ahhh!
  • 15/11/2006 22:17:49 Zoé / Nan : :):):):):):):):):):):):):):):)
  • 15/11/2006 22:18:17 Nan / Zoé : c'est toi le wizz!
  • 15/11/2006 22:18:35 Zoé / Nan : spece de qwizz
  • 15/11/2006 22:18:47 Nan / Zoé : non mais oh
  • 15/11/2006 22:18:50 Nan / Zoé : tu crois que quoi là


(...)

  • 15/11/2006 22:20:07 Nan / Zoé : et tu crois que je vais perdre une bataille de wizz??

(...)

  • 15/11/2006 22:21:48 Nan / Zoé : N'abusez pas des wizz !
  • 15/11/2006 22:21:50 Nan / Zoé : ouais moi aussi
  • 15/11/2006 22:21:54 Zoé / Nan : :)
  • 15/11/2006 22:21:56 Nan / Zoé : msn vieille pute frigide
  • 15/11/2006 22:22:04 Zoé / Nan : pute!
(...)
  • 15/11/2006 22:26:34 Nan / Zoé : pute
  • 15/11/2006 22:26:45 Nan / Zoé : c'est moi qui aurait le dernier wizz
  • 15/11/2006 22:27:06 Zoé / Nan : pas si sur
  • 15/11/2006 22:27:55 Nan / Zoé : je suis entrain de lire les portes
  • 15/11/2006 22:27:58 Nan / Zoé : merde!
  • 15/11/2006 22:28:23 Nan / Zoé : rho mais ca suffit la blondasse là hein
  • 15/11/2006 22:28:32 Zoé / Nan : :D
  • 15/11/2006 22:28:40 Zoé / Nan : tu disais?
  • 15/11/2006 22:29:19 Nan / Zoé : je t'insulterai bien en serbo croate mais j'ai pris espagnol LV2
  • 15/11/2006 22:29:51 Zoé / Nan : :P moi je sais dire que "je taime" en serbo croate''

(...)

  • 15/11/2006 22:33:21 Nan / Zoé : smiley moche + wizz
  • 15/11/2006 22:33:22 Zoé / Nan : riposte
  • 15/11/2006 22:33:24 Nan / Zoé :ahaha!
  • 15/11/2006 22:33:34 Zoé vous a envoyé le clin d'œil "Poussière d'étoiles"
  • 15/11/2006 22:33:45 Zoé / Nan : étoiles affligeantes et wizz
  • 15/11/2006 22:33:51 Nan / Zoé : ahhhhrg un smiley niais
(...)
  • 15/11/2006 22:44:32 Nan / Les sirènes du port d'Alexaaaandrie : attaque smiley moche
  • 15/11/2006 22:44:38 Nan / Les sirènes du port d'Alexaaaandrie : kikoo lol mdr wizz
  • 15/11/2006 22:44:47 Nan / Les sirènes du port d'Alexaaaandrie : plus language texto pre ado!
  • 15/11/2006 22:44:57 Les sirènes du port d'Alexaaaandrie / Nan : ARF
  • 15/11/2006 22:45:18 Les sirènes du port d'Alexaaaandrie / Nan : AVATAR Mnouchkine pulls moches
  • 15/11/2006 22:45:30 Nan / Les sirènes du port d'Alexaaaandrie : aiiieuh mes yeeeyx
  • 15/11/2006 22:45:34 Nan / Les sirènes du port d'Alexaaaandrie : attaque rumeurs
  • 15/11/2006 22:47:03 Les sirènes du port d'Alexaaaandrie / Nan : attaque rumeurs?
  • 15/11/2006 22:47:28 Nan ZOE ELLE AIME LES PORTO RICAINS / Les sirènes du port d'Alexaaaandrie : ouuuais
(...)
  • 15/11/2006 22:50:58 Fanny elle aime les hommes mariés aavec des mioches / Nan ZOE ELLE AIME LES PORTO RICAINS : ARGHR tout aussi vicieux
  • 15/11/2006 22:51:05 Nan ZOE ELLE AIME LES PORTO RICAINS / Fanny elle aime les hommes mariés aavec des mioches : oh la pute
  • 15/11/2006 22:51:36 Fanny elle aime les hommes mariés aavec des mioches / Nan ZOE ELLE AIME LES PORTO RICAINS :hehehe
  • 15/11/2006 22:51:47 Nan ZOE ELLE AIME LES PORTO RICAINS / Fanny elle aime les hommes mariés aavec des mioches : veeangeannnce

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lundi 13 novembre 2006

billes

Par Nan, lundi 13 novembre 2006 à 22:32 :: Bariolage de jours

On dira que ce n'est pas de ma faute. Ou plutôt, si. Des nouvelles bêtises, à ajouter à la craie de couleurs sur le tableau noir déjà bien remplie.

Mais c'est parce que je pensais pas que j'allais croiser Tibo, dans la salle grande grande grande du restaurant universitaire. Il a du appeler plusieurs fois mon prénom, avant que je tourne la tête. Et il a fallut encore quelques ailes de temps avant que je le reconnaisse. Je crois que ma première phrase a été Mais qu'est ce que tu as fait à tes cheveux?. Tout tout court. Ca lui donnait un air de bien petit garçon. Il n'y avait que ses yeux verts, pour rattraper. Et encore. Deux mois de coupure, et c'est en le voyant que j'ai senti une petite pique de manque. Je ne savais pas que lui aussi avait réussit à me piquer un petit bout de confiance. Il savait déjà un peu de ma vie, sûrement à cause du réseau de mes deux grands. Comme à son habitude, il avait une cours, au regard inexpressifs. Encore à cause de ses yeux verts. Des abeilles futiles tout autour. Alors j'ai repris mon jeu, celui qui m'amuse bien plus que je ne voudrais le faire croire. L'embrasser tout fort, et passer mes doigts dans ses cheveux. Lui toucher la main. Et voir les regards s'éclairer de quelques immenses jalousies. Ca me creuse des sourires sur mes deux joues. Comme la dernière fois, où je l'avais pris dans mes bras pour l'entrainer danser avec moi. Avec les regards en colère des accrocheuses de passages. J'aime un peu trop le rôle de peste. Et je crois que lui aussi, ça l'amuse beaucoup. Puisque lui, la seule façon de lui donner une amitié sincère, c'est de lui dire toutes ses verités bien en face. Et puis, il parait qu'Antoine n'aime pas la nouvelle cours non plus. Alors je me donne raison de jouer avec elle. Et je mords mes lèvres pour ne pas rire trop fort.

Ca va mieux, j'en suis sure. Mes états d'âmes jouent à la corde à sauter, et je suis un peu chamboulée. C'est à force d'avoir écouté l'océan trop longtemps, maintenant, j'ai des vagues dans la poitrine. Et parfois, elles me font boire la tasse. Mais ça passe vite, parce que je crois avoir compris que. J'ai du progrés qui se teint petit à petit sur ma peau. Je me comprends un peu mieux, au fil du temps. C'est toujours court, un orage. Peut être parce que ça m'a fait du bien, de délié les mots qui s'entassaient, plein de courbatures, dans ma gorge. Et puis, les tu me manques camouflés, les rires qui viennent de tout loin, le petit restaurant chinois, avec les serviettes roses et jaunes. Et ma morale, qui penche à moitié, qui se transforme en boule de neige, que j'agite dans tout les sens, pour me coller des paillettes inaccessibles sur la rétine, et trouver ça beau. J'en ris avec Damien, et avec Zoé-la-Blonde, évidemment. J'ai des billes d'envie qui nagent dans mes veines. Noires et Blanches. Largement grises. Mon monde joue les bicolores.

                   

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